Action Laval dénonce une dérive démocratique du maire
Achille Cifelli
Chef intérimaire
Conseiller de Val-des-Arbres
Frédéric Mayer
Candidat à la mairie
David De Cotis
Conseiller de Saint-Bruno
Laval, le 21 mai 2025 — Les conseillers municipaux du district Saint-Bruno et Val-des-Arbres pour Action Laval, respectivement David De Cotis et Achille Cifelli, appuyés par le candidat à la mairie, Frédéric Mayer, dénoncent fermement le pouvoir exceptionnel que s’octroie l’administration du maire sortant : celui de déroger aux règlements d’urbanisme sans encadrement clair, sans processus référendaire et avec très peu de contrepoids démocratiques. Ce super-pouvoir laisse au bon jugement du comité exécutif seulement la possibilité de faire abstraction du règlement d’urbanisme de la ville et de contourner le processus d’opposition des citoyens.
Sous prétexte d’accélérer le développement, l’administration en place s’arroge la capacité d’ignorer le Code de l’urbanisme qu’elle a elle-même mis en place, au détriment de la transparence, de l’équilibre urbain et de la participation citoyenne. Alors que Laval compose avec un déficit démocratique important, ce nouveau règlement alimentera le cynisme des citoyens à l’égard de ses institutions démocratiques.
« C’est un recul démocratique majeur. On enlève aux Lavallois le droit de se faire entendre et de peser réellement sur les décisions qui transforment leur quartier. En centralisant le pouvoir dans les mains du comité exécutif, on marginalise les citoyens et le conseil municipal »
Les critères encadrant ce pouvoir sont flous, à la discrétion de l’administration et ne garantissent aucune équité entre les projets ou les quartiers touchés. Ce super-pouvoir permet d’autoriser des projets immobiliers majeurs sans que les citoyens aient la possibilité de contester la décision par voie référendaire, comme c’est actuellement le cas. Les consultations publiques, qui remplaceraient ces processus, n’ont aucun pouvoir contraignant et deviennent une formalité vide de sens. Ce flou laisse place à des décisions arbitraires, à l’abri d’un véritable débat public.
« Il ne s’agit pas de nier la crise du logement ni de bloquer les projets résidentiels, mais ce pouvoir est trop vaste, trop vulnérable aux dérives, et il se fait au prix de la démocratie locale. Une ville bien gouvernée ne brime pas les pouvoirs de sa population »
Action Laval reconnaît l’urgence d’augmenter l’offre de logement, mais refuse que cette urgence serve de prétexte pour mettre à l’écart les citoyens. La densification doit être encadrée, réfléchie, et surtout acceptable socialement. Le respect des règles d’urbanisme, l’équilibre entre les milieux de vie, et la confiance du public doivent demeurer au cœur du développement de Laval.
« Nous voulons une ville où les citoyens participent, pas une ville où ils subissent. Les Lavallois doivent participer au développement de leur ville, ça ne doit pas leur être imposé »